Un épais nuage de mystère plane autour du morceau de tissu avec lequel Anand Kumar Ramdhony se serait suicidé dans sa cellule le 30 juillet 2011. Le « Station Orderly », qui était de service au poste de police de Rivière-du-Rempart ce jour-là, a indiqué lors de l’enquête judiciaire en Cour de Mapou, ce jeudi 23 août, qu’il ignorait la provenance de ce tissu.
Anand Kumar Ramdhony avait été retrouvé mort dans la cellule numéro deux du poste de police de Rivière-du-Rempart le 30 juillet 2011. Il avait un morceau de tissu attaché autour de son cou et l’autre extrémité était attachée à la porte en métal de la cellule.
Cet habitant de Plaine-des-Papayes avait été arrêté dans le sillage d’une enquête sur le vol d’une montre d’une valeur de Rs 7 000. Il avait été placé en détention policière vu que la police le soupçonnait d’être impliqué dans une série de vols dans la région de Plaine-des-Papayes.
Le Directeur des poursuites publiques a institué une enquête judiciaire pour faire la lumière entourant le décès d’Anand Kumar Ramdhony. Les travaux de cette enquête sont présidés par la magistrate Shefali Ganoo.
Appelé à la barre des témoins, le constable Sooneechora, qui était le Station Orderly du poste de police de Rivière-du-Rempart lors de la troisième faction le 29 juillet 2011, a produit en Cour les objets saisis après le décès d’Anand Kumar Ramdhony.
Parmi les pièces à conviction, figurent le morceau de tissu bleu foncé avec lequel le détenu se serait pendu. Interrogé par Me Viren Ramchurn, avocat de la famille Ramdhony, le constable Sooneechora a fait ressortir qu’il n’était pas en mesure d’indiquer la provenance de ce tissu.
Les autres pièces à conviction produites par le constable Sooneechora sont le matelas qui se trouvait dans la cellule numéro deux, les vêtements d’Anand Kumar Ramdhony et une couverture.
Le constable Sooneechora a, d’autre part, précisé que les pièces à conviction avaient été placées sous scellé au poste de police de Rivière-du-Rempart. La magistrate Shefali Ganoo lui a demandé s’il ne trouvait pas plus logique que, compte tenu des circonstances de cette affaire, les pièces à conviction soient placées dans un autre poste de police. « Je ne peux répondre à cette question », a affirmé le policier.
Les travaux de l’enquête judiciaire se poursuivent ce vendredi 24 août.
